Engager l’ensemble de l’institution
L’établissement nous semble être le niveau minimum de mobilisation. Il est souvent sur un même site – à sa plus grande échelle c’est l’association souvent départementale ou infra départementale, et de plus en plus régionale.
Nous pensons que la prise en compte de la dimension affective et sexuelle de la vie des personnes vivant avec un handicap mental vient bouleverser, interroger, l’ensemble du fonctionnement institutionnel. Avec la vie affective et sexuelle peut venir se concrétiser les logiques nouvelles de l’autonomisation, d’auto-détermination, de citoyenneté – l’empowerment dirions-nous en promotion de la santé – des personnes déficientes.
La prise en compte de la vie affective et sexuelle vient remettre en cause les textes institutionnels : projet d’établissement, règlement intérieur, contrat de séjour avec les parents ; les pratiques professionnelles : projet individualisé, approche d’éducation pour la santé, confidentialité, respect de l’intimité ; le fonctionnement quotidien : architecture, aménagement des locaux …
Le soutien de l’ensemble de l’institution nous semble indispensable pour favoriser la cohérence des attitudes et des pratiques, que ce soit dans les temps spécialement dédiés à cette question – comme les temps d’éducation à la vie affective et sexuelle – ou dans le quotidien de la vie institutionnelle. Les personnes déficientes accueillies sont sensibles aux divergences dans les discours et comportements et la convergence des discours et des pratiques vient soutenir l’appropriation des contenus d’éducation à la VAS.
Par ailleurs il peut être intéressant d’observer et d’évaluer les atouts et difficultés potentielles de la structure à mettre en place une démarche globale pour la prise en compte de la VAS. Pour cela nous vous proposons de vous reporter à notre travail « Livre Blanc Promosanté Handicap » sur les conditions d’implantation de la promotion de la santé en établissement médicosocial.